La société Wirecard AG, une société de droit allemand coté à la bourse de Francfort et faisant partie de l’indice DAX 30, est entrainée dans un scandale financier. Depuis plusieurs mois des soupçons de manipulations financières planaient sur l’entreprise, qui a en conséquence chargée l’auditeur externe KPMG de contrôles, visant la période 2016 à 2018. Or l’audit ne semble pas avoir produit le résultat escompté, des parties importantes des activités de la société, notamment en rapport avec des entreprises tierces, manquant apparemment de transparence. Le régulateur allemand, la BaFin, a déposé plainte pour soupçon de fausses informations boursières contre des responsables de la société. Selon le procureur, il n’est pas exclu que « les responsables aient par les communications ad-hoc du 12.03.20 et 22.04.20 envoyé des signaux perturbateurs pour les cours de bourse de Wirecard AG ».
Le bilan annuel audité par EY, plusieurs fois reporté, était annoncé pour jeudi, le 18 juin 2020. Or, il n’a pu être présenté, apparemment en raison de l’impossibilité de trouver la trace de sommes manquantes, à hauteur de 1,9 milliards d’euros, entrainant une chute de 60% du cours de bourse de la société le jour même. Le 19 juin 2020, le PDG de la société, Markus Braun, démissionne. Les banques philippines, sur lesquelles se trouveraient prétendument les fonds manquants, expliquent que les extraits présentés seraient des faux. Le cours de bourse de la société a poursuivi sa chute et atteinte 20 euros au cours de la journée de vendredi, le 20 juin 2020, pour terminer à 25,82 euros. Selon un communiqué de la société du 22 juin au matin, il semblerait que les sommes en cause seraient en réalité non existantes, ce qui serait susceptible d’avoir un impact sur le bilan. Les premières actions d’actionnaires lésés ont été engagées devant les tribunaux allemands. Une action collective est en préparation.
Le 25 juin 2020, la société annonce sa demande d’ouverture d’une procédure collective.
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